Mes règles et moi #1 Le flux et la gestion de la douleur

Dans la série « Mes règles et moi … » tu trouveras des infos et des conseils sur des sujets divers liés aux règles et quoi de mieux pour commencer que de parler de la gestion de la douleur et du flux !

Gestion de la douleur

Pourquoi j’ai mal ?

La dysménorrhée est le nom médical donné aux douleurs abdomino-pelviennes ressenties avant et/ou pendant les règles. Il existe deux types de dysménorrhée :

• Primaire : dès l’adolescence, très courante. Elle est causée par les prostaglandines (hormones permettant à ton utérus de se contracter et d’expulser la muqueuse) qui, produites en trop grande quantité, peuvent entraîner des douleurs.
• Secondaire : apparaît plus tard chez une personne ayant toujours eu des règles peu ou pas douloureuses. Les causes sont plus nombreuses mais aussi plus problématiques, car c’est le symptôme d’un autre trouble qui n’était pas présent jusque-là et il faut consulter au plus vite.

Ce n’est pas parce qu’il est courant d’avoir mal avant/pendant les règles qu’il est normal de souffrir. Les règles ne devraient pas engendrer de douleurs et c’est encore plus anormal si elles interfèrent avec tes activités quotidiennes. Ce type de douleurs peut être signe d’une endométriose alors n’hésite pas à consulter.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE L’ENDOMÉTRIOSE ?

Ils peuvent être multiples et liés à la localisation de la maladie, chroniques ou périodiques, ou totalement absents dans les formes asymptomatiques, et leur intensité n’est pas révélatrice de la gravité des lésions. Le symptôme le plus courant de l’endométriose (retrouvé chez 50 à 91% des femmes selon les études) est la douleur, règles douloureuses (dysménorrhée), douleurs pelviennes fréquentes, défécation douloureuse, difficulté pour uriner (dysurie), abdominales (ombilicales …), douleurs pelviennes pouvant irradier jusque dans la jambe (cruralgie), … Cette douleur n’est généralement pas une dysménorrhée primaire qui passe avec du paracétamol. Il s’agit, dans la majorité des cas, d’une douleur invalidante entraînant une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours, voire, pour les cas les plus sévères, permanente, et nécessitant le recours à des antalgiques puissants et même morphiniques.

Comment soulager la douleur ?

Il existe beaucoup de méthodes pour soulager la douleur et nous allons ici en proposer quelques-unes.

• L’activité physique : recommandée pendant les règles, car elle permet de libérer des hormones bénéfiques (endorphines, dopamine, l’adrénaline, etc.) Évite les sports à impact ou très intenses et favorise les activités physiques « douces » comme la marche, la natation ou encore le yoga. Les activités relaxantes comme la sophrologie (ici) ou la méditation (là) pourront t’aider à te détendre et à gérer la douleur.

• La nourriture : Favorise les aliments anti-inflammatoires et riches en vitamines notamment des noix, des légumes et fruits frais mais aussi du poisson, riche en oméga-3.
• Les accessoires : les bouillottes et les patchs diffusants de la chaleur permettent d’appliquer de la chaleur sur la zone douloureuse (bas du dos ou bas du ventre). Autre option : les dispositifs utilisant la stimulation électrique parfois combinée à la chaleur qui semblent très efficaces. Point négatif : le prix (au moins une soixantaine d’euros).
• Les plantes : les tisanes (camomille, feuilles de framboisier, CBD, achillée millefeuille ou encore sauge) peuvent aider à soulager l’inconfort. Tu peux aussi regarder du côté des huiles essentielles qui sont à utiliser avec précaution car très concentrées (tu trouveras des informations ici).
• Les médicaments : les anti-inflammatoires non-stéroïdiens aident à diminuer la sécrétion des prostaglandines. Tu peux consulter ton médecin ou te rendre en pharmacie pour demander conseil.
• La masturbation : Eh oui, il faut aussi se faire plaisir ! La masturbation et l’orgasme permettent à ton corps de sécréter de la dopamine, soulageant ainsi les douleurs et ayant un effet relaxant.

Flux

En moyenne, une personne perd 30 à 50 ml de sang durant ses règles. Il existe différents types de flux : léger, moyen, abondant et très abondant. Pour avoir t’aider à trouver ton type de flux, tu peux utiliser cette image :

Le stress, le sous-poids ou le surpoids, une activité physique trop intense ou des troubles hormonaux peuvent influencer tes flux et la longueur de tes cycles. L’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peuvent, entre autres, être la cause de règles abondantes, irrégulières et douloureuses.

Ton flux peut varier d’un cycle à un autre, mais un changement trop brusque et important peut être le signe que quelque chose ne va pas et nous te conseillons de consulter dès que possible.

Si ton flux est toujours abondant ou très abondant, il est recommandé de consulter afin d’éviter une anémie (carence en fer) provoquée par la perte importante de sang (riche en fer). Elle peut se traduire par des symptômes comme une fatigue importante, des vertiges, un essoufflement surtout pendant un effort physique et des maux de tête. Même si tu n’es pas anémique, tu peux ajouter du fer à ton alimentation durant les règles avec des aliments comme des légumineuses, des légumes verts ou encore des céréales complètes.

Dans le cas de règles trop douloureuses et/ou d’un flux trop abondant, les contraceptions hormonales peuvent être conseillées par des professionnels de santé pour limiter la quantité, mais aussi pour régulariser les cycles. Elles peuvent être une solution, mais elles ne traitent pas les symptômes, elles les mettent seulement en pause. Malheureusement, elles sont parfois proposées trop rapidement au lieu de chercher la cause de la douleur, des cycles irréguliers ou d’un flux trop abondant.

Retrouve-nous le mois prochain pour la suite de cette série où tu pourras en apprendre plus sur le syndrome prémenstruel !