Mes règles et moi #2 Le syndrome prémenstruel
Le Syndrome prémenstruel, qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome prémenstruel, aussi appelé SPM, est un ensemble de symptômes physiques et psychologiques qui commencent quelques heures voire quelques jours avant les règles et se terminent peu de temps après leur arrivée. De 20 à 50%1 des personnes menstruées seraient touchées par ce syndrome dont les symptômes peuvent être gênants voire handicapants et, comme les règles, peuvent conduire à des absences répétées à l’école ou au travail.
Les symptômes les plus fréquents sont :
- Physiques : Douleurs au ventre et dans le dos, fatigue, maux de têtes/migraines, nausées, seins douloureux, acné.
- Psychologiques : anxiété, dépression ou humeur dépressive, sautes d’humeur, irritabilité, problèmes de concentration et troubles du sommeil.
Leur intensité peut varier d’une personne à une autre, mais aussi en fonction des cycles.
Les causes
Les causes du SPM sont encore floues. Les hormones (œstrogènes et progestérones) et leurs fluctuations jouent probablement un rôle important puisque ce syndrome est lié au cycle menstruel. Une prédisposition génétique pourrait aussi être une des raisons ainsi qu’un taux de sérotonine inférieur à la moyenne ou encore une carence en magnésium ou en calcium.
Le diagnostic
Le SPM peut être difficile à diagnostiquer, car les symptômes sont variables. Généralement, le médecin demande aux patient.e.s de noter tous les jours les symptômes sur plusieurs cycles.
Et le traitement dans tout ça ?
Malheureusement, même avec un diagnostic, les traitements sont limités. Comme dans les cas des douleurs menstruelles, les solutions proposées servent à alléger les symptômes plutôt qu’à traiter le SPM.
Pour soulager les symptômes, tu peux :
- Travailler sur ton hygiène de vie : améliorer la qualité de ton sommeil, pratiquer une activité physique régulière ainsi que des activités relaxantes, mais aussi modifier ton alimentation en limitant le sucre, la caféine et l’alcool et en consommant plus de protéines, de fruits, de légumes et de glucides complexes (lentilles, pâtes complètes, patates douces, etc.)
- Avoir recours aux médicaments : tu peux demander à ton médecin ou à ton pharmacien des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager la douleur. Parfois, les contraceptions hormonales, et notamment les pilules contraceptives, peuvent diminuer certains symptômes, mais ce n’est pas toujours le cas. Pour les symptômes psychologiques, il est possible d’avoir recours à des anxiolytiques ou des antidépresseurs surtout dans le cas de trouble dysphorique prémenstruel.
Le trouble dysphorique prémenstruel
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme de SPM sévère, où les symptômes sont si graves qu’ils sont handicapants et perturbent les activités quotidiennes. Dans les cas des symptômes psychologiques, le TDPM peut avoir des conséquences graves comme une dépression avec des pensées suicidaires. Ce n’est donc pas quelque chose à prendre à la légère !
Le diagnostic du TDPM est assez long, car il faut enregistrer certains symptômes sur plusieurs mois, voire sur un an dans l’idéal. Il faut aussi que ces symptômes soient suffisamment importants pour interférer avec les activités quotidiennes. Environ 5% des personnes souffrant de SPM seraient touchées par le TDPM2.
Pour le traitement, les solutions sont les mêmes que pour le SPM (hygiène de vie et traitement des symptômes isolés.) Si tu souffres d’épisodes dépressifs ou anxieux, ton médecin peut te prescrire des antidépresseurs ou des anxiolytiques.
Que ce soit pour le SPM ou le TDPM, le fait que ces symptômes soient fréquents tend à les banaliser, comme dans le cas des douleurs menstruelles. Cependant, il est important d’en parler à un professionnel de santé s’ils te gênent et perturbent ton quotidien.
On se retrouve le mois prochain avec un kit de survie à l’école qui te permettra de préparer au mieux ta rentrée !
- Le Manuel MSD « Syndrome prémenstruel (SPM) » ↩︎
- Ibid. ↩︎
